Le numérique est présent et de plus en plus présent dans notre quotidien. Au vu de l’urgence climatique et de l’utilisation qu’il a été fait d’utiliser le numérique comme une « solution » à la réduction de GES* (limiter les déplacements, télétravail, moins de papier…), c’est un mythe de la « croissance verte », l’électronique mise en une machine pour faire de l’économie d’eau ou de l’électricité aura demander autant voire plus pour extraire ce qui compose la fiche électronique qui le permet.
L’innovation doit se porter sur les low tech et comment éviter que notre empreinte numérique soit juste de plus en plus carboné et énergivore. Il faut mettre l’innovation au service de la réduction de notre impact environnemental. Il faut avoir un pouvoir de création et d’innovation au service du vivant (pour tout ce qui le compose nous inclus).
(Dessous chiffre source eksaé)
Le numérique représente 4% des émissions carbone à travers le monde et son impact carbone croît d’environ 8% par an.
Le numérique représente déjà 10 % de la consommation électrique mondiale, et ça augmente à raison de 5 à 7 % par an (source EcoInfo qui se consacre à l’informatique responsable).
Environ 30 % de cette consommation est imputable aux terminaux – les ordinateurs, téléphones et objets connectés ; 30 % provient des data centers et 40 % du réseau – les câbles sous-marins et les tours de téléphonie notamment.
Timothée Parrique (chercheur en économie écologique) dans son interview pour time for the planète, fait référence à notre puissance d’innovation pour créer une low tech adapté à nos besoins et qui prend en compte les limites planétaires. Le numérique c’est du refroidissement de serveur, la pose de câbles/fibres entre tous les pays pour faire passer des datas et tous les moniteurs qui nous permettent de recevoir l’information.
Hélas, toutes les matières premières utilisées pour fabriquer tout le système numérique est très impactant pour l’environnement, au-delà des émissions GES, c’est une forte utilisation d’eau, de pollution et de destruction d’habitat.
Dans le temps imparti, il est primordial de changer notre façon de le consommer en limitant nos achats et en privilégiant la réutilisation via le reconditionnement Backmarket et un bon exemple mais vous pouvez aujourd’hui trouver du reconditionner aussi chez les vendeur et revendeur. Les métaux et minerais utilisés en numérique sont en infime quantité et donc très difficile à recycler ou plus énergivore qu’en fabriquer un nouveau. En privilégiant les équipements qui se démontent et se répare – Fairphone. En créant des site internet moins énergivore, moins de photo, vidéo, revenir à l’essentiel.
Rendre les circuits imprimés plus recyclable, ils ne représentent 8 % des 50 millions de tonnes de déchets électroniques générés en 2018.
Les Datacenters ont de fait un impact sur l’empreinte carbone à hauteur de 17%. Leurs émissions totales de gaz à effet de serre pourraient passer de 2% à 14% en 20 ans. Il existe aujourd’hui des solutions qui sont proposés pour réduire leur impact comme : (source site iDNA)
- Construction de Datacenters dans des régions froides
- Construction de serveurs pour qu’ils consomment moins en supprimant un maximum la carcasse (Google a réduit de 50% son énergie consommée).
- Récupération de la chaleur dégagée par les Datacenters pour chauffer des logements ; par exemple, les bailleurs sociaux Paris Habitat et Gironde Habitat ont noué des partenariats avec des Datacenters pour chauffer des HLM.
- Gestion des serveurs actifs par priorité en fonction de l’activité ce qui permet d’économiser 10 à 15% d’énergie et d’étaler la consommation ; Système Autoscale de Facebook.
- Des alimentations à énergies renouvelables :
- La mise en commun des ressources de calcul entre les serveurs.
- L’utilisation de matériaux et d’équipements permettant l’exploitation, la maintenance et la rénovation plus écologique, émettant un minimum de gaz à effet de serre et limitant leur empreinte carbone.
Tout ceci n’exclut en rien la construction de ces datacenters qui sont de plus en plus nombreux car nous consommons de plus en plus de datas et surtout nous ne prenons pas le temps de supprimer et limiter nos stockages.
Réduire sa consommation de datas, effacer ce qui est inutile revenir à l’essentiel de nos besoins. Il est important dans nos consommations de toujours se demander ce qui est essentiel pour nous et arrêter la surconsommation.
La décroissance est un retour à l’essentiel avant d’être une interdiction, il faut changer ses comportements et en le faisant il y a de grandes chances qu’on se rendent compte que cela nous permet plus d’interactions sociales, d’échanges, de développement de créativité voire d’innovation 😉
Reportage à voir sur cette ville « ghetto » d’Afrique au Ghana qui c’est monter sur nos déchets numériques.